Antoine de LEUSSE, le Responsable de la Commission Vidéo-Capsule de la Société
Française d’Endoscopie Digestive (partenaire de www.infomici.fr ndlr), fait le compte-rendu de cette rencontre traditionnelle qui a rassemblé le 25 janvier
2013 une centaine de participants, confirmant l'intérêt pour cette technique et ses développements. Cette note est adressée à tous les destinataires de la newsletter de la SFED. Ces évolutions intéressent aussi les malades de MICI, donc acte. AMM
La première partie s'intéressait à la vidéo-capsule colique (VCC) et son observatoire national (ONECC).
Robert BENAMOUZIG et Jean-Paul GALMICHE ont communiqué les résultats après 1 an de fonctionnement de cette structure. Les cours mis en place ont permis de former 269 Gastro-entérologues et 112 centres en France (60 dans le secteur privé et 52 dans le public) sont équipés. Au 31 décembre, 465 examens par VCC avaient été réalisés dans le cadre de la procédure ONECC. Les indications ont été
parfaitement respectées et se répartissent de façon quasiment égale entre coloscopie incomplète, contre-indication à la coloscopie et refus de
coloscopie. Il a été mis en évidence au moins un polype dans 36 % des cas, 18 % des patients étant porteurs d'un polype
significatif.
L'ONECC rencontre deux difficultés : un taux de remplissage des cahiers d'observation électroniques ou e-CRF qui n'est que de 65 % et un recueil d'informations insuffisant
sur une éventuelle coloscopie ultérieure.
Thierry HELBERT a souligné que l'ONECC était une base de données essentielle pour les discussions avec les autorités de tutelle, notamment en vue d'un remboursement.
Philippe JACOB a rappelé les principes de la préparation colique et du booster.
Enfin, Laurent PEYRIN-BIROULET a fait part des perspectives de la VCC dans la recto-colite hémorragique, avant tout pour le contrôle de la cicatrisation muqueuse mais aussi peut-être dans les
formes sévères.
La seconde partie abordait principalement l'exploration de l'intestin grêle par vidéo-capsule (VCE) dans
la maladie de Crohn. Guillaume BONNAUD a rappelé que seule l'indication de suspicion de maladie de Crohn du grêle est retenue par l'HAS. Le
consensus ECCO propose de plus son utilisation dans des colites indéterminées, en cas de
symptomatologie digestive inexpliquée ou pour l'appréciation de la cicatrisation muqueuse. Le risque de rétention de la VCE est majoré dans cette indication et impose une évaluation clinique
et/ou radiologique ou une capsule Patency préalable.
Concernant l'exploration d'un saignement digestif inexpliqué, Antoine de LEUSSE a montré que si
l'examen par VCE est négatif le risque de récidive est faible. La décision de faire un nouveau bilan endoscopique dépend du caractère récent et de la sévérité d'un saignement extériorisé
ou du caractère récidivant de l'anémie. La réalisation d'un entéroscanner en complément ne se justifie pas systématiquement compte-tenu du faible gain de rentabilité diagnostique du couplage avec
la VCE.
Gabriel RAHMI a présenté les résultats de l'étude « ENDOBALLON » : en cas d'angiodysplasie du grêle, une imputabilité forte de la
VCE est liée à une meilleure rentabilité de l'entéroscopie et à une réduction significativement plus grande du besoin transfusionnel à 1 an.
Les présentations sont en libre accès sur le site de la SFED : http://www.sfed.org/2013-Reunion-Video-Capsule/ ou cliquez ici link